Le vocabulaire de Marine Breynaert est fait de lignes brutes, de pièces industrielles d’usinage, croisées avec des matériaux nobles et le savoir-faire d’artisans d’art. Elle conjugue l’or, le marbre et des pièces métallurgiques dans des compositions lumineuses exigeantes qui empruntent à la fois à l’architecture, au design industriel, au constructivisme et à un certain revival art déco. Tous les éléments sont sourcés et travaillés Europe, en collaboration avec des métiers d’art spécialisés. Les finitions sont réalisées au studio à Fontainebleau.
Du contraste entre la délicatesse des matières et les lignes brutes de l’industrie, Marine Breynaert a su conjuguer ses différents héritages et autonomiser son style pour décliner des séries cohérentes, puissantes et composées. Ses luminaires s’imposent comme de purs paradoxes visuels, entre héritage industriel et poésie contemporaine.
Au départ de chaque objet, il y a une recherche : l’upcycling d’une part, puisque la récupération de pièces industrielles non usitées était au fondement des premières créations ; mais aussi la recherche technique et presque scientifique qu’impose la juxtaposition de certains éléments.
Les luminaires et les arts décoratifs de MB se réclament de la rareté d’autrefois : le temps où l’on avait peu d’objets, faits manuellement, et qui duraient une vie. L’intemporalité des lignes permet ce temps long : les objets ne suivent aucune mode, aucun genre. Il n’y a pas de collections annuelles chez Marine Breynaert : seuls le temps de la bonne trouvaille, la noblesse des matériaux et la complexité de leur façon.
