Une visite avec la designer de bijoux Mayelín Guevara
Scènes de La Havane : partie 2
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Mayelín Guevara
Photo © Anna Carnick
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Mayelín Guevara's studio
Photo © Anna Carnick
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From Colección Básico, No Básico y Dirigido
Photo courtesy of the designer
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From Colección Esto No Tiene Nombre
Photo courtesy of the designer
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From Colección Tremenda Pinta
Photo courtesy of the designer
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Mayelín Guevara's studio
Photo © Anna Carnick
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From Colección Habana Noir
Photo courtesy of the designer
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From Colección Habana Noir
Photo courtesy of the designer
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From Colección La Cuenta No Me Da
Photo courtesy of the designer
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From Colección Básico, No Básico y Dirigido
Photo courtesy of the designer
Mayelín Guevara fait des allers et retours rapides dans son appartement. Je m’installe dans son salon, en face d’un petit atelier. Elle s’arrête momentanément pour me tendre une pièce de bijoux vibrante de couleurs, avant de filer à nouveau pour aller en chercher d’autres dans les pièces cachées à l’arrière. Son enthousiasme est charmant. Elle parle vite, rit souvent et bruyamment, mettant tout le monde à l’aise.
Mayelín Guevara dit “Je tire l’inspiration de tout : l’architecture, la nature, la science, la mode, l’art, les antiquités, la musique, les paroles, la vie quotidienne en général, les bonnes comme les mauvaises situations. Même si les obstacles rencontrés sur l’île inspirent tout le monde ! Il faut résoudre ce qui arrive avec les outils que tu as et inventer le reste. Et bien sûr comme tous les Cubains, j’ai tendance à rire aux problèmes.”
Mayelín Guevara a commencé à travailler dans les bijoux au début des années 1990, au moment de la “Période Spéciale dans le Temps de la Paix”, un euphémisme utilisé pour décrire la période de forte privation et la dépression économique qui a suivi la démission de l’union Soviétique, plus grand supporteur de Cuba. A cette période, la plupart des Cubains ont tout perdu. Mayelín Guevara elle-même avait commencé à étudier l’histoire à l’université mais “Je n’ai pas pu finir mes cours à cause des problèmes économiques. Puis cet homme dans mon quartier m’a engagé pour l’aider à la soudure, il me payait un peso Cubain par travail. C’est à ce moment que j’ai commencé à devenir intéressée par cette profession. Et par coïncidence, c’est à ce moment que l’état a commencé à autoriser les personnes à avoir des petites affaires indépendantes. J’ai donc commencé mon atelier de réparation de bijoux.” Elle commença par réparer les bijoux de ses voisins. Les biens des personnes étaient limités bien sûr et Mayelín Guevara se sentait responsable, pour tous les gens autour d’elle, de faire du bon travail. “Il y a tant de personnes dont je suis reconnaissante”, dit-elle. Peu de temps après, elle commence à créer ses propres pièces.
Plus d’infos à propos de notre visite et les formes créatives qui définissent le paysage créatif de Cuba sont à lire ici
Partie 1 and Partie 3.
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Text by
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Anna Carnick
Anna est la Rédactrice en Chef de Pamono. Ses textes ont figuré dans plusieurs publications d'art et de culture et elle a rédigé plus de 20 livres. Anna aime rendre hommage aux grands artistes et elle apprécie tout particulièrement les bons pique-niques.
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