Paul Poiret

Paris, France

Le légendaire créateur de mode, costumier et peintre Paul Poiret est né à Paris en 1879. Son père était un marchand de tissu, et vivait au-dessus de sa boutique aux Halles. Durant sa jeunesse, Paul Poiret est apprenti chez un fabricant de parapluie. En 1898, la couturière Madeleine Chéruit achète une douzaine de dessins de robe à Paul Poiret. La même année, il est engagé par le couturier Jacques Doucet. Alors qu’il quitte le service militaire en 1900, il devient chef du département de confection. En 1901, il est chargé de créer des pièces pour la maison Worth. C’est à ce moment-là qu’il commence à peindre des portraits, des paysages et des natures mortes.

En 1902, Paul Poiret lance sa propre maison de couture, et se constitue une clientèle prestigieuse. Située initialement au 5 rue Auber, la maison déménage au 37 rue Pasquier en 1906, et au 9 avenue d’Antin en 1909. En 1905, il épouse Denise, sa muse et partenaire de création. L’œuvre de Paul Poiret est néoclassique, orientaliste, romantique, et même subversive : ses designs sont colorés et flamboyants. Ses robes ont souvent une taille empire, une forme tubulaire et une longue jupe, aussi appelée “jupe fourreau”. Il a aussi permis le retour du corset et de la brassière. On le surnommait “Le Magnifique”, et le “King of Fashion” aux Etats-Unis.

Paul Poiret est aussi connu pour être un pionnier du marketing. Il a utilisé le théâtre pour révéler ses designs d’avant-garde, et a été le premier designer à promouvoir ses nouveaux projets lors de soirées et fêtes. Ces évènements, souvent costumés, avaient pour thème les Mille et Une Nuits, et étaient des tableaux vivants. En 1911, il fonde une entreprise d’arts décoratifs appelée Martine, comme sa première fille, et une entreprise de cosmétique appelée Rosine, comme sa seconde fille. Il est le premier couturier à offrir une telle gamme.

Si son style théâtral est très apprécié avant la Première Guerre Mondiale, sa popularité s’est vite estompée après la guerre. Durant les années 1920 et 1930, il collabore avec de nombreux artistes et designers, tout en faisant face à de graves problèmes financiers. Durant les années 1930, il débute la production en masse de ses designs, avec des collections bon marché pour les magasins Printemps. A la fin de sa vie, il gagne un peu d’argent grâce à ses expositions et ventes de tableaux.

Paul Poiret décède à Paris en 1944.